Certains diront : «Encore un TGD ?!». Mais TGD est une œuvre collective en cours de création depuis sa première édition en 2001, que ses auteurs, nouveaux ou qui y reviennent, n’ont pas encore fini.
Le défi de la 7ème édition était risqué. Réunir dans un seul lieu, servant tout à la fois d’espace d’exposition, de travail et de vie, douze artistes de différentes cultures, avec des mediums d’expression et des démarches très variées, les inviter à mener une réflexion sur deux termes «femme et autorité», ce n’était pas gagné d’avance.

Tous les artistes ont adhéré d’emblée aux principes simples du projet, avec une spontanéité, une authenticité, une ouverture, une générosité, un respect mutuel qui ont été les ferments de ce qui allait se tramer durant deux semaines et devenir finalement une expérience précieuse et intense pour chacun, à divers titres.

Les élèves du cycle d’orientation de la Seymaz, âgés de 11 à 13 ans, n’ont pas été en reste. Ils ont eu le privilège de sortir des sentiers battus durant deux jours, de réfléchir sur un thème certes exigeant mais qu’il nous semblait nécessaire d’aborder à leur âge, en particulier dans un environnement scolaire, de travailler avec des artistes leur proposant des démarches et des techniques qu’ils n’avaient pour la plupart pas encore eu l’occasion de découvrir. Le plaisir et la fierté de partager leur expérience avec leur famille le jour du vernissage furent grands.

L’équipe du CAP est sortie de ce projet comblée par le véritable échange qui a eu lieu entre ces artistes de différents horizons. Après chaque TGD, le CAP, nourri par les interactions, les débats, les créations plastiques, les appréciations du public, sent presque de suite germer la nécessité d’une édition suivante, le besoin de partir continuer l’œuvre et de la faire résonner dans un autre lieu, à Tambacounda, Genève ou Dakar, avec les mêmes et/ou d’autres …

Un des buts de TGD lors de son lancement était de créer des occasions pour les artistes tambacoundois de participer à des projets au cours desquels ils pourraient rencontrer leurs pairs vivant dans des contextes différents et confronter leurs points de vue, leurs pratiques artistiques. Une ouverture nécessaire à tout artiste, du moins c’est la conviction du CAP et sa raison d’exister, mais trop peu ou pas accessible à ceux vivant et travaillant au Sénégal, en particulier à Tambacounda. Ce fut également un privilège pour les artistes établis à Genève de rencontrer des plasticiens venus du Liban, de Belgique, de France, des Etats-Unis, du Sénégal, d’Afrique du Sud, car les programmes d’échanges et de résidences sont bien trop rares encore dans cette ville qui a pourtant plein d’atouts pour en développer. A cet égard, l’accueil réservé à TGD7 par l’association de la Villa Dutoit est exemplaire, nous lui en sommes infiniment reconnaissants et nous osons espérer que de telles initiatives prendront un réel essor à Genève.

Le collectif Artistes Plasticiens remercie très sincèrement tous les organismes et personnes, dont certain-e-s l’accompagnent depuis plusieurs années, qui ont apporté leur soutien financier, logistique ou moral à cette édition et sans qui elle n’aurait pas pu se concrétiser. Chaleureux remerciements aux artistes de la 7ème édition, qui en ont emporté chacun un bout avec eux. TGD7 n’est pas mort, vive TGD8!

Ousmane DIA
Président du CAP

La vie à la villa… en photos

Volet pédagogique au CO de la Seymaz